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Photo du rédacteurJohn Barbary

Écoles, Mafias, Sectes et Sociétés Secrètes

Dernière mise à jour : 9 déc. 2019


Aujourd’hui nous allons briser le mythe du Sifu remplit de sagesse…


La Mafia des origines


La majorité des systèmes de kung-fu descendent de sectes ou d’associations anti-Mandchou et anti-Occidentaux tels que "les Poings de Justice et Concorde",  "les Taiping ", "la Secte du Lotus Blanc"…


Ces groupes de rebelles tentaient de rétablir légitimement la dynastie Ming, dynastie d’ethnie Han (chinois).  L’adage populaire des sectes anti-Qing était : A bas les Qing, restaurer les Ming !


Ces fanatiques déterminés, organisés en petits groupes armés et versés à la science du combat sont devenu très puissant à la fin de la dynastie mandchou Qing. L’ennemi à ce moment précis n’était plus la dominance de l’empire Qing, mais le «démon blanc » et l’occupation de la Chine par les puissances étrangères Occidentales. L’impératrice Douairière Hseu Hi elle même ne pouvait pas ne pas tenir compte de ces groupes organisés qui bénéficiaient d’appuis politique puissant au sein même de la cité interdite.


L’exemple le plus représentatif de leur fanatisme fut sans aucun équivalant la fameuse révolte des boxeurs et les 55 jours de Pékin ou les boxeurs (comme les appelaient les Occidentaux) ont occupés le siège des légations étrangères mettant celles-ci à feu et sang durant 55 jours.


Ces  "associations" ont réussit à perduré suite la chute de la dynastie Qing. Les temps étant très dur, ils durent commencer peu à peu à trouver un moyen de subsistance dans la sécurité des biens et des personnes. Ces petits métiers leurs ont fait prendre conscience du gain facile et immédiat du plus fort sur le plus faible. La cupidité des hommes à terminer de les faire basculer dans la criminalité.


Les écoles de kung-fu d’aujourd’hui sont les descendances de ces groupuscules et elles ont donnés ce que nous appelons mafia.


Ces mafias ont conservés le salut, les rites et codes des premiers jours, mais l’intérêt patriotique s’est transformé en quête de biens et de pouvoirs.


Mafia de Hong Kong


Dans le Hong Kong des années 60-90, certaines écoles de kung-fu et certains maîtres on fait une spécialité du crime: racket, drogue, prostitution, tout les faits les moins louables y figurait. De grands noms et de grands styles ne faisait de leur école qu’une vitrine de vie normale cachant la réalité de leurs occupations.


On pouvait trouver en cette période de violence différentes sortent de connections entre maîtres, écoles et mafias.


Plusieurs cas de figure :

- Le Sifu était réputé pour son niveau de Kung-fu et de combattant. Il était alors « sollicité » par les mafias locales afin de les aider de par sa réputation.


- Le Sifu n’ayant pas de moyen de subsistance adhérait aux mafias, ce qui lui assurait une vie sans manque : boire, manger à sa faim et avoir l’argent nécessaire pour faire ce que bon lui semblait.


- Le Sifu était obligé d’adhérer par "protection" même si celui-ci était sans rivales, il n’était pas à l’abri qu’un gosse de quatorze ans ne le poignarde dans le dos un matin à la porte de son école. Aussi fort qu’il pouvait l’être, il ne pouvait pas lutter contre 45 personnes…


En ces temps, la morale du style et le respect du Wu De n’était plus que des mots pour endormir les enfants. De cela n’ont perduré que le respect des anciens, du rang et de la "loyauté" très particulière de ceux-ci.


Le comble de ces écoles était qu’elles attiraient en leurs seins autant de policiers que de truands car qui d’autre que ces deux populations avait intérêt à apprendre l’art du poing ?


A cette période ou la corruption allait bon train, l’on pouvait retrouver tout ce petit monde au sein d’une même classe…


Certains grands styles, clans réputés et grandes familles de cette époque jouaient le jeu et dans certaines d’entre elles, les "élèves" n’appelaient plus le maître Sifu (maître/père) mais Tai Lo (boss, grand patron)… Des quartiers entiers appartenaient à un style ou à un maître. 


Lorsqu’en occident, les parents inscrivaient leurs enfants dans les écoles d’arts martiaux pour les valeurs véhiculés par ceux-ci, les parents chinois eux, interdisaient à leurs enfants d’approcher ces fameuses écoles.


Au plus gros du mouvement, toutes les écoles étaient soumises à inspection de la police et avaient obligation de déclarer toutes leurs armes. Des descentes de police avaient lieu et certaines écoles furent ainsi fermées.


Mais grâce à cela nous pouvons aisément affirmer que le niveau de combattant de ces anciennes générations dépassait largement celui que nous pouvons rencontrer aujourd’hui. Dans une époque ou la vie n’était pas facile et les combats fréquents, l’entrainement était plus sérieux. L’adepte avait ainsi plus de "chances" d’être confronté à la violence et de prouver sa valeur…


Puis le temps à fait son chemin et aujourd’hui, or mis quelques exceptions, tout est rentré dans l’ordre mais un autre démon s’est emparé des maîtres, celui-ci se nome l’argent… Mais ceci est une autre histoire…

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